Représenté à la Foire Saint-Laurent en 1718 ;
et ensuite sur le théâtre de l'Opéra, par ordre de S. A. R. Madame.
ARGUMENT
Dans son étude sur le Théâtre de la Foire, ce qu'affirme V.Barberet ¹ des prologues en général, convient particulièrement à La Querelle des Théâtres :« les prologues représentent, non seulement les rivalités d'intérêts et les intrigues auxquelles se trouvaient mêlés les divers théâtres de la Capitale, mais encore la concurrence plus loyale qu'ils cherchaient à se faire en se disputant par le choix des ouvrages les applaudissements du public »
Cette guerilla alimentée par les arrêts successifs du Parlement et ceux du Grand-Conseil, plus favorables à la Foire, n'est littéraire qu'indirectement . L'alliance, ici, des personnages de la Comédie française et de la Comédie italienne contre l'Opera et la Foire ensemble reste occasionnelle. ¹ Lesage et le Théâtre de la Foire Slatkine Reprints, réimpression de l'Edition de Nancy, 1887 pg. 118
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À consulter :
De la scène judiciaire à la scène théâtrale : l’année 1718 dans la querelle des théâtres.
La Comédie française.
La Comédie italienne.
L'Opéra, Arlequin.
La Foire, Pierrot.
Mezzetin |
Polichinelle, > suivans de la Foire
Un Gille, |
Un Auteur tragique, |
Un Acteur habillé à la romaine, > suivans de la Comédie française
Un Crispin, |
Un Pantalon, |
> suivans de la Comédie italienne
Un Scapin, |
La scène est dans la salle de l'Opéra comique.
scènes 1 à 3
LA QUERELLE DES THÉÂTRES
Le théâtre représente la salle de l'Opéra-Comique
SCENE I
LA FOIRE, SEULE.
Hola! danseurs, chanteurs de vaudevilles
AIR 099 Din don don
Peuples à mes ordres soumis,
Histrions forains mes amis,
Venez tous;
Accourez, troupe comique,
Vite assemblez-vous.
De votre lyrique
Rendez tous les théâtres jaloux
Quoi! personne n'accourt à ma voix! N'entendez-vous pas votre maitresse qui vous appelle? Songez- vous que c'est aujourd'hui le premier jour de mes spectacles d'été? Holà donc! Mezzetin, Olivette, Docteur, Polichinelle
AIR044 J'entends déjà le bruit des armes ou Tout roule aujourd'hui dans le monde
Répondez donc à mon attente;
Mes enfans, venez, il est temps;
Déjà le marchand se tourmente,
Sa voix appelle les chalands;
Et l'obligeant Massy (*) présente
Du tabac aux honnêtes gens.
(*)Fameux limonadier de la Foire. (Note de l'auteur)
SCENE II
LA FOIRE, MEZZETIN.
MEZZETIN, riant.
Ha, ha, ha, ha, ha.
L A FOIRE.
Quel sujet avez-vous de rire?
MEZZETIN, riant encore.
Ha, ha, ha, ha, ha
LA FOIRE.
Pourquoi donc ces ris immodérés?
MEZZETIN.
La comédie française et la comédie italienne....(il continue de rire) Ha, ha, ha, ha, ha.
LA FOIRE.
Encore? hé bien! la Comédie française et la Comédie italienne?....
MEZZETIN.
Ces deux dames sont dans le Préau. Elles veulent honorer de leur présence l'ouverture de notre théâtre. Elles viennent voir si la foire sera bonne
AIR 041 Hésione (menuet) ou Sous un ciel pur et sans nuages. (Ninon chez madame de Sevigne)
Elles ont vu beaucoup de monde
Venir en foule dans nos jeux.
Je ris de la douleur profonde
Qui fait paraître une des deux.
LA FOIRE.
C'est la française apparemment
MEZZETIN
Vous l'avez dit.
AIR 003 Quand je tiens de ce jus d'octobre ou Je l'ai planté, je l'ai vu naitre.
Elle se livre à la tristesse
Qui déconcerte son maintien
L'autre de la sienne est maitresse
LA FOIRE.
Oh! c'est l'esprit italien.
MEZZETIN.
Mais les voici.
LA FOIRE.
Qu'on ait soin de les bien placer. Ce sont mes supérieures que ces dames là. Je ne suis que leur très humble servante. Je ne puis leur marquer trop de respect.
SCENE III
LA FOIRE, MEZZETIN, LA COMÉDIE FRANÇAISE,
LA COMÉDIE ITALIENNE, M. CHARITIDES, auteur TRAGIQUE.
LA COMÉDIE FRANÇAISE.
(elle est appuyée d'un bras sur la Comédie italienne, et de l'autre sur M. Charatides. Elle déclame les vers suivans dans le goût des héroïnes de théâtre.)
N'allons pas plus avant, demeurons, ma mignonne (*)
Je ne me soutiens plus, la force m'abandonne,
Mes yeux sont étonnés du monde que je voi,
Pourquoi faut-il, hélas! qu'il ne soit pas chez moi!
(*)Parodie des premiers vers de la scène 3 du premier acte de Phèdre
LA COMÉDIE ITALIENNE,
quittant le bras de la comédie française.
Oh! tâchez de vous soutenir toute seule, j'ai assez de peine à me soutenir moi-même.
LA COMÉDIE FRANÇAISE, à l'auteur.
Aidez-moi donc, vous, M. Charitides.
M. CHARITIDES, la repoussant.
Je suis votre valet. Quand vous vous portiez bien, vous ne me regardiez pas : à présent que vous êtes malade, vous implorez mon secours : serviteur.
LA FOIRE, à la comédie française.
Madame, je suis ravie d'avoir l'honneur de vous voir. Permettez moi de vous embrasser.
(elle s'avance pour l'embrasser)
LA COMÉDIE FRANÇAISE, la repoussant.
Je me trouve mal.
LA COMÉDIE ITALIENNE.
Et moi, tout de même.
LA FOIRE
Des fauteuils à ces dames. Hé! vite des fauteuils. Je crois qu'elles vont tomber en faiblesse.
(La foire et Mezzetin prennent les deux Comédies entre leurs bras jusqu'à ce qu'on ait apporté des fauteuils. Les Comédies s'y mettent et et la Foire s'assied sur un tabouret.)
LACOMÉDIE FRANÇAISE.
Je n'en puis plus.
LA COMÉDIE ITALIENNE.
Je me meurs. Je crois que je serais obligée d'aller prendre l'air natal, ou de faire ici un corps neuf.
MEZZETIN, à la Comédie française.
Voulez-vous de l'eau de la reine de Hongrie?
LA COMÉDIE FRANÇAISE,
le regardant de travers.
Retire-toi profane.(Au public, en déclamant.)
Public, qui connaissez le prix de mes ouvrages,
Pouvez-vous accorder à ceux-ci vos suffrages?
LA FOIRE.
Ah! je vois la cause de votre défaillance : vous êtes fâchée de voir ici bonne compagnie, n'est-ce pas?
MEZZETIN.
Voilà l'enclouure. Hé! ventrebleu, madame, que ne faites- vous comme nous? mettez-vous en quatre pour plaire au public.
MEZZETIN, à la Comédie française.
Voulez-vous de l'eau de la reine de Hongrie?
LA COMÉDIE FRANÇAISE,
le regardant de travers.
Retire-toi profane.(Au public, en déclamant.)
Public, qui connaissez le prix de mes ouvrages,
Pouvez-vous accorder à ceux-ci vos suffrages?
LA FOIRE.
Ah! je vois la cause de votre défaillance : vous êtes fâchée de voir ici bonne compagnie, n'est-ce pas?
MEZZETIN.
Voilà l'enclouure. Hé! ventrebleu, madame, que ne faites- vous comme nous? mettez-vous en quatre pour plaire au public.
LA FOIRE.
Il a raison : il semble que vous preniez plaisir à vous laisser mourir de faim. Donnez des nouveautés.
LA COMÉDIE FRANÇAISE.
La bonne drogue que des nouveautés! ne fais-je pas mieux? je donne tous les chefs-d'oeuvre de mon théâtre.
AIR 036 Je ne suis né ni roi ni prince ou De tous les capucins du monde.
Mes pièces les plus excellentes,
Tartuffe et Les Femmes Savantes,
Amphitryon et le Grondeur,
Et presque tous les jours l'Avare.
MEZZETIN.
Bon! l'on sait ces pièces par coeur.
LA COMEDIE FRANÇAISE.
Non, non; le public est bizarre.
LA COMÉDIE ITALIENNE.
Effectivement, on ne sait comment faire pour le contenter; il est soûl des vieilles pièces, et les nouvelles le rassasient dès la première représentation.
LA FOIRE.
Il est vrai que vos nouveautés passent comme des ombres.
LA COMÉDIE FRANÇAISE, levant les yeux au ciel.
Que Paris est aujourd'hui de mauvais goût!
LA FOIRE, AIR 100 J'offre ici mon savoir-faire ou Malgré l'éclat de l'opulence.(de Jeannot et Colin)
Vous le trouvez très raisonnable,
Lorsqu'il va s'amuser chez vous;
Mais vient-il s'amuser chez nous,
Son goût vous parait détestable.
Mais vient-il s'amuser chez nous,
Son goût vous parait détestable.
LA COMÉDIE ITALIENNE.
Sans doute, il entend chez nous des choses dignes de son attention; mais vos fariboles, vos fariboles...
LA FOIRE. AIR 036 Je ne suis né ni roi ni prince ou De tous les capucins du monde.
Qu'appelez -vous des fariboles?
N'apprécions point les paroles;
Qui veut sainement en juger,
Madame trouve que les vôtres,
Malgré l'idiome étranger,
Ne valent pas les mieux que les nôtres.
scènes 4 à 7
SCENE IV
LA COMÉDIE FRANÇAISE, LA COMÉDIE ITALIENNE, LA FOIRE, UN GILLE.
LE GILLE, à la foire.
Monsieur votre cousin, madame.
LA FOIRE.
Mon cousin?
LE GILLE.
Oui, votre cousin. C'est un grand monsieur de bonne mine, qui chante à tort et à travers tout ce qui lui vient dans l'esprit.
LA FOIRE.
Ah! C'est l'Opéra : c'est ce fou-là
LA COMÉDIE FRANÇAISE.
L'Opéra? Le traître! c'est l'auteur de nos malheurs.
LA COMÉDIE ITALIENNE.
A ce nom, je sens redoubler ma colère.
LA COMÉDIE FRANÇAISE.
C'est lui, maudite Foire, qui t'a retirée du néant où je t'avais fait rentrer(*)
LA COMÉDIE ITALIENNE.
Le voici; je suis tentée de le mettre en pièces.
LA FOIRE.
Mettre en pièces l'Opéra! Oh! Laissez ce soin là à ses poêtes et à ses musiciens.
(*) Lorsqu'on eût défendu la parole aux acteurs forains, ils achetèrent de l'Opéra le droit de chanter .
SCENE V
LA COMÉDIE FRANÇAISE, LA COMÉDIE ITALIENNE,LAFOIRE, L'OPÉRA.
L'OPÉRA, vient en dansant et en chantant. AIR 101 Cotillon des fêtes deThalie.
Dans ce temps,
Filles de quinze ans,
Vous n'en savez pas moins que vos mamans.
Dès qu'on a quitté la lisière,
On voudrait déjà...
Tari, tati, tari, tata.
Dans ce temps,
Filles de quinze ans,
Vous n'en savez pas moins que vos mamans.
(Apercevant les Comédies)
Eh! bonjour, mesdames. Vous ici! Je croyais qu'il n'était permis qu'à moi de faufiler avec la Foire.
LA COMÉDIE FRANÇAISE, le prenant à la gorge
Il faut que je l'étrangle, malheureux.
LA COMÉDIE ITALIENNE, se jetant sur lui.
Que je te dévisage.
L'OPÉRA, se débarassant d'elles.
Point d'emportement, mesdames; croyez-moi, vivons dans la concorde.
LES DEUX COMÉDIES, ensemble.
AIR 102 Gorgones de Persée ou Tout roule aujourd'hui dans le monde
Non, ce n'est que pour la colère
Que nos coeurs malheureux sont faits;
La concorde ne peut nous plaire,
Nous y renonçons pour jamais.
Non, ce n'est que pour la colère
Que nos coeurs malheureux sont faits.
LA COMÉDIE FRANÇAISE
Vous avez beau faire, monsieur l'Opéra, je perdrai mon ennemie.
L'OPÉRA.
J'y mettrai bon ordre.
LA COMÉDIE ITALIENNE, à la Foire.
Nous vous détruirons.
LA FOIRE, se moquant de ses menaces Prrr.
LA COMÉDIE FRANÇAISE,lui mettant le poing sous le nez.
Oui, nous vous abîmerons.
LA FOIRE, la repoussant.
Il ne faut pas pour cela me mettre le poing sous le nez. Vos airs ne me conviennent point du tout.
LA COMÉDIE FRANCAISE, fièrement.
Je puis les avoir avec une petite créature comme vous.
LA FOIRE, en fureur et d'une voix aigre.
Petite créature! vous n'êtes qu'une insolente.
LA COMÉDIE FRANCAISE.
Juste ciel!
LA COMÉDIE ITALIENNE.
Vous perdez le respect, ma mie.
LA FOIRE.
Le respect! je veux que cinq cents diables m'emportent si je ne vous applique à toutes deux mon respect sur le visage.
(elle fait l'action de cracher dans sa main)
LA COMÉDIE FRANÇAISE.
Ah! c'est trop en souffrir!...
(elle déclame)
Allons, c'est à nous deux à nous rendre justice.
Que de cris de douleur la Foire retentisse!
Courons chercher main-forte; et d'un air furieux,
Revenons saccager, tout briser en ces lieux.
Nous n'épargnerons rien dans ce désordre extrême;
Tout nous sera forain, fût-ce l'Opéra même. (*)
(elle sort)
(*) Parodie de quelques vers d'Andromaque, acte v, scène I.
L'OPÉRA, riant.
Ha, ha, ha, ha, ha.
LA COMÉDIE ITALIENNE, en s'en allant.
Oui, rira bien qui rira le dernier. Vederête, vederête, razza maladetta.
SCENE VI
LA FOIRE, L'OPERA, MEZZETIN.
LA FOIRE. AIR 103 L' Amour est le plus bel âge ou N'allez pas au bois seulette.
Quoi! chez nous on nous menace!
Souffrirons-nous cette audace!
Quoi chez nous on nous menace!
N'est-ce pas nous outrager?
L' OPÉRA.(même air)
Au public tâchez de plaire,
Et méprisez leur colère;
Au public tâchez de plaire;
Pouvez-vous mieux nous venger?
LA FOIRE, L' OPÉRA et MEZZETIN
(ensemble)
L' OPÉRA.
Au public tâchez |
LA FOIRE et MEZZETIN. > de plaire
Au public tâchons |
L' OPÉRA.
Et méprisez |
LA FOIRE et MEZZETIN. > leur colère.
Et méprisons |
L' OPÉRA.
Au public tâchez |
LA FOIRE et MEZZETIN. > de plaire.
Au public tâchons |
L' OPÉRA
Pouvez-vous mieux vous |
LA FOIRE et MEZZETIN. > venger?
Pouvons-nous mieux nous |
L' OPÉRA.
Ho çà, cousine, j'ai une prière à vous faire : avancez-moi, de grâce, un quartier de ma pension. (*)
LA FOIRE.
En vérité, mon cousin, vous êtes bien intéressé. Vous ne manquez pas d'argent.
L'OPÉRA.
Pardonnez-moi : je dépense et je dois beaucoup.
LA FOIRE.
Je vous l'enverrai demain.
L' OPÉRA.
Cela suffit. Adieu, petite mère.
(Il s'en retourne comme il est venu, en chantant et dansant.)
Dès qu'on a quitté la lisière
On voudrait déjà....
Tari, tati, tari, tata;
(*) l'Opéra avait vendu aux Forains le droit de chanter moyennant une pension ou somme annuelle.
SCENE VII
LA FOIRE, MEZZETIN.
LA FOIRE.
Allons, Mezzetin, avertissez tous vos camarades : il est temps de commencer.
AIR Je suis Lindor.
Préparez-vous pour la fête nouvelle...
scènes 8 à11
SCENE VIII
LA FOIRE, MEZZETIN, POLICHINELLE, UN GILLE.
POLICHINELLE, l'épée à la main.
Au feu! au feu!
AIR 104 Aux armes camarades
Aux armes! camarades,
L'ennemi vient à nous
Préparons- nous tous.
Aux armes! camarades.
N'allons point ici filer doux.
LA FOIRE.
Qu'y a-t-il donc?
POLICHINELLE. AIR 017 Des Trembleurs .
Nos deux fières ennemies,
De tous leurs acteurs suivies,
Viennent comme des furies,
Mes chers amis, fondre ici.
Animons notre courage
Ne cédons point l'avantage
A leur envieuse rage.
MEZZETIN, allant chercher son épée.
Défendons-nous. Les voici.
SCENE IX
LA FOIRE, MEZZETIN, POLICHINELLE, UN GILLE, LES COMÉDIES FRANÇAISE ET ITALIENNE, AVEC LEURS SUITES LES DEUX COMÉDIES, ensemble AIR 075 Poursuivons jusqu'au trépas.
Détruisons tous les Forains,
Auteurs de notre indigence;
De nos propres mains
Tuons cette engeance.
(Les suivans des deux Comédies et ceux de la Foire se battent à coups d'épées. Les derniers sont repoussés, et abandonnent le champ de bataille.)
LA COMÉDIE FRANÇAISE. AIR 074 Jardinier ne vois-tu pas.
Rasons jusqu'aux fondements
Ce jeu qui nous outrage.
LES DEUX COMÉDIES, ensemble.
Oui, dans nos ressentimens
Laissons-y des monumens
De rage, de rage, de rage.
(Leurs suivans brisent les décorations)
AIR 105 Parodie des Gorgones de Persée ou Qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige.
Ah! qu'il est doux pour notre rage
De pouvoir faire ici tapage!
Heureuse la fureur
Qui remplit ces jeux-ci d'horreur.
(On entend dans cet endroit un bruit de timbales et de trompettes.)
LA COMÉDIE FRANCAISE.
Quel bruit se fait entendre! nos ennemis auraient-ils repris courage?
LA COMÉDIE ITALIENNE.
Ils reviennent à la charge sans doute.
SCENE X LES DEUX COMÉDIES ET LEURS SUIVANS, LA FOIRE, SUITE DE LA FOIRE, L'OPÉRA.
LA FOIRE. AIR 016 Je reviendrai demain au soir.
Oui, vous renvoyez les forains.
Défendez-vous, Romains. bis.
Voici notre ami l'Opéra
Qui pour nous combattra. bis.
(Les Forains chargent leurs ennemis. L'Opéra se bat contre un acteur habillé à la romaine, et le culbute. Les Comédies et leurs suivans se retirent, et les Forains demeurent vainqueurs.)
SCENE XI
LA FOIRE, suivans de la Foire AIR 094 Quand il vient des filles, ou les Rats.
Laissons la poursuite
De nos ennemis;
Il suffit qu'en fuite
Nous les ayons mis.
Pour célébrer notre victoire,
Venez ici, mes favoris.
CHOEUR DES SUIVANS DE LA FOIRE.
O alegria!
LA FOIRE.
Amis, chantons : Vive la Foire!
CHOEUR
O alegria!
LA FOIRE.
Vive la Foire et l'Opéra.
TOUS, ensemble.
O alegria!
Vive la Foire et l'Opéra!
(Tous les acteurs de la Foire se réunissent pour danser, et le prologue finit par là.)