LE JUGE DE GUIBRAY.
PIERROT, son secrétaire.
ARLEQUIN, |
} faux acteurs arabes
SCARAMOUCHE, |
Un comédien italien,
Deux actrices de la troupe d'Arlequin.
Un musicien.
Troupe de symphonistes.
La scène est à la foire de Guibray.
Scènes I et II
Le théâtre représente les faubourgs de Falaise. On voit dans l'enfoncement des tentes, des hommes, des chevaux, des bœufs, et tous les préparatifs de la foire de Guibray
Scène première
ARLEQUIN, SCARAMOUCHE.
SCARAMOUCHE AIR 012 ou Réveillez-vous, belle endormie
Enfin nous voici dans Falaise ;
Nous travaillerons dès demain;
ARLEQUIN
Ma foi, l'ami, j'en suis bien aise,
Car j'aime fort les tours de main.
SCARAMOUCHE AIR 042 Comme un coucou.. ou Jupiter, prête- moi ta foudre
La foire de Guibray s'apprête ;
Je vois les marchands s'assembler.
Allons voler...mais...
ARLEQUIN
Qui t'arrête ?
SCARAMOUCHE
Le magistrat me fait trembler. AIR 003 Quand je tiens de ce jus... ou Je l'ai planté, je l'ai vu naître
Quoique Normand, il est sévère,
Ennemi juré des fripons.
ARLEQUIN
Sur ce pied-là, mon cher confrère,
Plions bagage, décampons;
SCARAMOUCHE AIR 048 Banissons d'ici l'humeur noire ou Tout est charmant chez Aspasie.
Non. Pour dérober à la foire
Employons d'innocents moyens.
Arlequin, si tu veux m'en croire,
Nous nous ferons comédiens. AIR 007 Menuet de M.de Grandval ou Tu croyais en aimant Colette.
N'approuves-tu pas mon idée ?
Passons pour des acteurs français :
Jouons le Cid, ou bien Pompée.
ARLEQUIN
Fi ! nous ne jouerions pas deux fois. AIR 013 Voulez-vous savoir qui des deux ou Monsieur le prévôt des marchands
Amis, soyons comédiens,
Non français, mais italiens :
Nous aurons bien de la pratique.
SCARAMOUCHE
Oui ; mais il en vient d'arriver.
Si nous vendons même comique,
Nous aurons peine à nous sauver;
ARLEQUIN Refrain de l'air 049 ou Vivons pour ces fillettes
Hé bien ! soyons Arabes,
Soyons,
Soyons acteurs arabes.
SCARAMOUCHE, riant AIR 024 ou Tu croyais en aimant Colette.
Une troupe arabe à Falaise !
Le plaisant projet que voilà !
Ami, j'en veux rire à mon aise
ARLEQUIN se mettant le doigt sur le front
Mon enfant, ce trait part de là.
SCARAMOUCHE AIR 050 ou Lampons, lampons
Allons, Arlequin, joignons bis
Au plus tôt nos compagnons ; bis
Et concertons sans remise
Cette grotesque entreprise.
Lampons, lampons,
Camarade, lampons.
ARLEQUIN ET SCARAMOUCHE, en s'en allant et en dansant.
LE JUGE, PIERROT
LE JUGE AIR 016 ou Je reviendrai demain au soir
Ah ! que de tentes dans les champs !
Voilà bien des marchands ! bis
PIERROT
Je vois aussi bien des chevaux.
Morbleu ! que d'animaux ! bis
LE JUGE, d'un air vain AIR 041 Menuet d'Hésione ou Sous un ciel pur et sans nuage
Ce peuple, toute cette foule
Reçoit mes ordres souverains
PIERROT souriant
Pierrot à l'appui de la boule,
Sait faire travailler ses mains.
LE JUGE, le regardant de travers AIR 036 Je ne suis né ni roi ni prince ou De tous les capucins du monde
Ah ! craignez que je ne punisse
Sévèrement votre avarice !
Faites les choses noblement.
Je hais un esprit mercenaire.
Songez que vous êtes Normand,
Et, qui plus est, mon secrétaire
PIERROT sur le ton du dernier vers
Allez, monsieur, laissez-moi faire.
LE JUGE AIR 033 ou Ma mère mariez-moi
Contente-toi donc, mon fils,
Des légitimes profits.
Chez moi ton poste est fort beau ;
Car on vient souvent graisser le marteau
PIERROT
Oui ; mais de chaque gâteau
Votre femme a son chanteau
LE JUGE
Paix AIR 019 Mon père, je viens devant vous ou Je suis encor dans mon printemps
Cette foire il arrivera,
S'il plait à Dieu, de la bagarre ;
J'espère que cela rendra.
PIERROT
Oui monsieur ; c'est de l'or en barre ;
Il ne se donne point de coups
Qu'ils ne soient de l'argent pour vous.
LE JUGE AIR 051 Pour faire honneur à la noce ou Il n'est qu'un pas du mal au bien
Un juge de Normandie
Doit avoir de l'entendement
PIERROT
Un franc Picard, assurément,
N'y pourrait pas gagner sa vie.
LE JUGE
Un juge de Normandie
Doit avoir de l'entendement
Scène III
LE JUGE, PIERROT, UN MUSICIEN
LE MUSICIEN AIR 052 ou Robin turelure lure
Du magistrat de Guibrai
Vous avez toute l'allure
LE JUGE
Aussi le suis-je
LE MUSICIEN
Est-il vrai ?
Turelure.
La respectable figure
Robin turelure lure AIR023 ou Laire la , laire lan laire
Je viens avec soumission
Vous demander permission
De pratiquer mon savoir-faire
PIERROT
Laire la , laire lan laire
Laire la
Laire lanla
LE JUGE ( même air )
Auparavant apprenez-moi,
S'il vous plait, quel est votre emploi
PIERROT, à part
Il a l'air d'un visionnaire
Laire la , etc
LE MUSICIEN AIR 051 Pour faire honneur à la noce ou Il n'est qu'un pas du mal au bien
Je suis un nouvel Orphée ;
Tout cède à mes accords touchants :
Des Amphions de notre temps
Voyez en moi le coryphée
Je suis un nouvel Orphée ;
Tout cède à mes accords touchants
PIERROT, à part
Je l'ai bien dit
LE MUSICIEN gravement AIR 053 de M. Gillier ou Au son de ma lyre admirable
Au son de ma lyre admirable
Tout rocher est inébranlable ;
Les arbres semblent m'écouter :
Et lorsqu'assis sur la rive,
Ma voix commence d'éclater,
Je vois l'onde fugitive
Couler toujours sans s'arrêter
PIERROT, sur le ton du dernier vers
Diable ! le grand sorcier !
LE MUSICIEN
AIR 017 (les trembleurs
Je sais faire des sonates
J'ai composé des cantates
LE JUGE, bas
Et bien dautres pièces plates
LE MUSICIEN
Lulli rampe devant moi.
Mes rondeaux font les délices
PIERROT, l'interrompant
Des marchands de pain d'épices.
LE MUSICIEN
Surtout j'ai de beaux caprices
LE JUGE
Pour celui-là je le crois
LE MUSICIEN
Air 042 Comme un coucou... ou Jupiter, prête- moi ta foudre
J'ai fait autrefois pour la Foire
Des cotillons (*) qu'on admira,
Et qu'aujourd'hui même on fait gloire
De copier à l'Opéra. (*) c'est à la Foire qu'on a vu pour la première fois des cotillons. Cotillon est le nom d'une sorte de danse : Caprice est celui de certaines pièces de musique ou de poésie LE JUGE AIR 002 Quand le péril... ou En vain la fortune ennemie
Vous faites un bel étalage
Des talents que vous possédez ;
Sans doute ici vous prétendez
En faire quelque usage ?
LE MUSICIEN AIR 032 On n'aime point dans nos fôrets ou Chantez, dansez, amusez-vous (de la Rosière)
Je viens m'établir à Guibrai
Pendant le cours de cette foire ;
Et tous les jours je donnerai
Des concerts charmants.
LE JUGE, riant
Je veux croire
Que vous êtes un Apollon
LE MUSICIEN
Jugez-en par l'échantillon. AIR 048 Banissons d'ici l'humeur noire ou Tout est charmant chez Aspasie.
Commençons par une cantate ;
C'est un morceau des plus charmants.
(à ses symphonistes)
Ensuite par une sonate,
Faites ronfler vos instruments;
Le musicien chante la cantate suivante.
AIR 054 Cantate de M. Gillier ou Le chasseur Actéon au bain surprit un jour
Récit,( mesuré, lent)
Le chasseur Actéon au bain surprit un jour
Diane avec toute sa cour.
Il voit la déesse et sa suite ;
Il est charmé de tant d'appas.
Au lieu de s'éloigner par une prompte fuite,
Le plaisir arrête ses pas. (bis)
Mais dans le même instant la déesse en colère
Punit avec rigueur ce mortel téméraire.
Andantino (en construction)
Craignons le plaisir,
Ayons des alarmes,
Lorsqu'il vient s'offrir
Avec tous ses charmes.
Pour lui résister,
Songeons à la peine
Qu'il peut nous coûter
Quand il nous entraine.
Actéon, (quel triste destin !)
D'un cerf bientôt prit la figure,
Il servit même à ses chiens de pâture,
Et telle fut sa déplorable fin.
Ah ! si la sévère immortelle
Au bain toute seule eût été,
Elle ne l'aurait pas traité
D'une manière si cruelle.
Prenez, amants
Bien votre temps
Auprès des belles;
Dans certains moments,
N'attendez d'elles
Que de vrais tourments ;
Dans d'autres instants,
Les plus cruelles
Vous rendront contents.
Prenez, amants
Bien votre temps
Auprès des belles.
Le musicien, après avoir chanté, fait signe aux symphonistes de jouer la sonate. Il en bat la mesure comiquement. Après quoi le juge lui dit :
LE JUGE AIR 003 Quand je tiens de ce jus... ou Je l'ai planté, je l'ai vu naître
LE MUSICIEN
Trouvez-vous les accords....
LE JUGE, l'interrompant
Très beaux.
Vous pourrez par cette harmonie
Charmer nos marchands de chevaux.
Le musicien sort, et il entre un comédien italien qui a un plumet sur son chapeau. Il fait vingt références au juge.
Scène IV
LE JUGE, PIERROT, UN COMEDIEN ITALIEN
LE JUGE, fatigué de tant de révérences, dit : AIR 055 ou Va-t'-en voir s'ils viennent, Jean
Parlez- moi sans compliment,
Monsieur, je vous prie.
Vous venez apparemment
Demander mon agrément.
Parlez-moi sans compliment,
Monsieur, je vous prie.
LE COMEDIEN ITALIEN Air 012 ou Réveillez-vous, belle endormie
C'est pour une troupe comique
Qui vient d'arriver en ces lieux.
LE JUGE
Allez ailleurs lever boutique
Vous ferez, je crois, beaucoup mieux.
LE COMEDIEN ITALIEN
Pourquoi donc ?
LE JUGE AIR 019 Mon père, je viens devant vous ou Je suis encor dans mon printemps
Ici, l'an passé, des acteurs,
Malgré des pièces admirables,
N'eurent pas quatre spectateurs.
Pour renvoyer les pauvres diables,
Je fis quêter chez les bourgeois.
LE COMEDIEN ITALIEN
C'était donc des acteurs français ?
PIERROT
Eh ! vraiment oui.
LE COMEDIEN ITALIEN AIR 011 ou Le fameux Diogène
Oh ! c'est une autre affaire !
Moi, je pourrai bien plaire,
Je suis Italien.
Ma troupe polissonne
Dans le goût forain donne.
LE JUGE
Je ne vous dis plus rien. AIR 056 ou Landeriri
A Falaise comme à Paris
La bagatelle est d'un grand prix,
Landerirette.
Vous ferez quelque chose ici,
PIERROT
Landeriri
LE JUGE AIR 047 ou Lon lan la, derirette
Vos acteurs sont-ils excellents ?
LE COMEDIEN ITALIEN
Ils ont de merveilleux talents,
Lon lan la, derirette
Ils faut les voir faire un lazzi,
Lon lan la, deriri
LE JUGE AIR 022 ou La faridondaine
Vous êtes sans doute munis
De mainte drôlerie ;
Vous devez en être fournis.
LE COMEDIEN ITALIEN
Nous jouons de génie ;
Il nous suffit qu'un plan soit bon,
La faridondaine
La faridondon,
Chaque acteur l'a bientôt rempli.
PIERROT
Biribi,
A la façon de Barbari,
Mon ami.
LE JUGE ( même air )
Votre Arlequin est-il plaisant ?
LE COMEDIEN ITALIEN
Il fait crever de rire.
LE JUGE
Le Pantalon ?...
LE COMEDIEN ITALIEN
Est amusant.
LE JUGE
Le docteur ?...
LE COMEDIEN ITALIEN
On l'admire.
LE JUGE, riant
N'avez-vous pas quelque tendron,
La faridondaine
La faridondon ?
LE COMEDIEN ITALIEN
Chez nous tout le sexe est joli.
PIERROT, riant
Biribi,
A la façon de Barbari,
Mon ami.
LE JUGE AIR 024 ou Tu croyais en aimant Colette
D'une gracieuse fillette
J'aime mieux voir les traits vainqueurs
Que la pièce la plus parfaite
LE COMEDIEN ITALIEN
Vous avez le goût des seigneurs.
On entend en cet endroit un bruit de timbales et de trompettes, et Arlequin s'avance en dansant . Il a un casque et un tonnelet garni de plumes. Il est suivi de deux actrices habillées dans le même goût, qui demeurent dans le fond du théâtre. Pierrot s'en va .
Scène V
LE JUGE , LE COMÉDIEN ITALIEN ,
ARLEQUIN, LES DEUX ACTRICES.
ARLEQUIN. Air 057. Air chinois.
Hola, hé, |
] bis
Hola , cha. |
La milaloya. bis.
En chantant ainsi, il danse, et à la fin de la chanson il fait une cabriole et donne des coups de poing au juge et au comédien italien; ce qui arrive toutes les fois qu'il reprend l'air chinois. AIR 058, ou Laire la, laire lanlaire. Vous ne savez pas qui je suis...
(Il interrompt l'air pour reprendre le premier.)
Hola, hé , etc.
Je suis comédien arabe.
(Il reprend encore l'air chinois. )
Hola, hé, etc. AIR 013,Voulez-vous savoir qui des deux ou Monsieur le prévôt des marchands.
On dit que des comédiens,
Certains farceurs italiens ,
Viennent d'arriver à la foire;
Et qu'à Guibray ces compagnons
Prétendent me ravir la gloire
De divertir les maquignons.
LE JUGE , à Arlequin. AIR 059, ou Y avance,y avance.
Que venez-vous me demander!
ARLEQUIN.
Ce que vous devez m'accorder.
Je veux sur eux la préférence.
LE COMÉDIEN ITALIEN, d'un air dédaigneux.
Y avance, y avance, y avance,
Beau teint de jambon de Mayence.
( Même air.)
Voyez-vous ce plaisant acteur
Qui vient faire ici le docteur,
Et veut nous imposer silence.
ARLEQUIN.
Y avance , y avance, y avance,
Avec ton air de suffisance.
Les deux actrices qui sont demeurées au fond du théâtre s'avancent, et Arlequin les présente au juge, en lui disant: AIR 041, Menuet d'hésione ou Sous un ciet pur et sans nuage. ( Ninon chez madame de Sévigné. )
Vous voyez deux de mes actrices,
Daignez recevoir leurs respects.
LE JUGE, à part.
Voilà des beautés de coulisses
Dont les appas sont un peu secs.
Les actrices s'approchent du juge, et l'agacent , ce qui lui fait dire :. AIR 042 , Comme un coucou que l'amour presse ou Jupiter, prête-moi ta foudre,
Mais les actrices d'Arabie
Ont bien de la vivacité!
PREMIÈRE ACTRICE.
Faut-il un air de modestie?
Nous l'aurons bientôt emprunté. AIR 012, ou Réveillez-vous, telle endormie.
Par une allure de vestale
Ne vous laissez point imposer:
Toute héroïne théâtrale
Sans peine sait se composer.
ARLEQUIN , montrant au juge la seconde actrice. AIR 024, ou Tu croyais, en aimant Colette.
Regardez: cette autre commère.
Pour la danse elle a du talent.
LE JUGE.
Voyons donc ce qu'elle sait faire;
Tudieu! qu'elle a l'air sémillant!
Arlequin danse avec la seconde actrice: le juge en paraît content.
ARLEQUIN. AIR 046, ou de Joconde.
Il faut à présent faire voir
Si mes pièces sont belles.
Vous allez bientôt le savoir.
Elles sont fort nouvelles.
L'espèce en est, assurément,
Assez particulière;
Je vais jouer dans un moment
Toute une pièce entière.
En voici le sujet. Air 025, Quel plaisir de voir Claudine ou Si vous sentez dans vos âmes.
D'une charmante princesse
Un prince aime les appas;
Ce n'est point une tigresse;
Nos dames ne le sont pas.
Arlequin fait faire la princesse à la première actrice. Il l'aborde en faisant des entrechats, et lui exprime par ses gestes le plaisir qu'il prend à la voir. Puis il dit:
Acte premier.
Le juge et le comédien italien se mettent à rire. Arlequin et l'actrice continuent leur scène muette : le prince tombe dans une profonde rêverie; ensuite il regarde d'un air languissant sa princesse, qui dit, après l'avoir agacé:
Acte second.
Le comédien et le juge redoublent leurs ris. Enfin le lazzi s'achève. Arlequin , transporté d'amour, tombe aux genoux de sa princesse, et dit en se relevant:
Acte troisième.
ARLEQUIN , au juge. AIR 036 , Je ne suis né ni roi ni prince ou De tous les capucins du monde. Trouvez-vous la pièce comique?
LE JUGE.
Je la trouve très-laconique.
LE COMÉDIEN ITALIEN.
C'est tout ce qu'elle a de meilleur.
ARLEQUIN , au comédien italien.
Convenez que dans cet ouvrage
Il n'est point, monsieur le railleur,
Comme chez vous de verbiage.
LE JUGE. Air 060, Pour passer doucement la vie ou Philis plus avare que tendre. Ces pièces sont divertissantes;
Mais vous ne sauriez plaire ici,
Si vous n'en avez de parlantes.
ARLEQUIN.
Oh ! nous savons parler aussi.
LE JUGE. Air n°19, Mon père, je viens devant vous ou Je suis encor dans mon printemps.
Hé bien! jouez donc tous les deux
L'un après l'autre en ma présence.
Que chacun de vous par ses jeux
Tâche d'avoir la préférence.
Celui qui le plus me plaira,
Dans cette ville restera.
ARLEQUIN.
Je vais jouer Arlequin Mahomet.
LE COMÉDIEN ITALIEN.
Et moi le Tombeau de Nostradamus.
ARLEQUIN, riant. AIR 016, ou Je reviendrai demain au soir.
Le tombeau de Nostradamus!
Il a l'esprit perclus.bis.
LE COMÉDIEN ITALIEN , se moquant.
Oh diable! Arlequin Mahomet!
Que ce titre promet! bis.
ARLEQUIN ET LE COMEDIEN ITALIEN,
se moquant l'un de l'autre, à l'imitation du musicien et du maître à danser de l'opéra des Fêtes vénitiennes.(*)
( Ensemble. ) AIR 061, ou air De l'entrée du bal des Fêtes vénitiennes.
Ah! c'est vous qui l'emportez sur moi.
Ils répètent plusieurs fois ce vers, et s'en vont chacun de son côté, en le chantant d'une manière ironique.
.
(*) Les Fêtes vénitiennes sont de Danchet.